Contrairement aux idées reçues, l'Ethiopie n'est pas un pays chaud. Le climat éthiopien est tempéré par l'altitude (entre 2000 et 4000 m) sur la majeure partie du pays. S'il peut faire très bon dans la journée, les soirées et les nuits sont fraîches ou froides, selon les régions et les saisons.

Il faut donc emmener un vêtement chaud et un coupe-vent. Les séjours en zones montagneuses (Simien, Balé) nécessitent un équipement pour le froid.

A l'opposé, un voyage dans la dépression du Danakil vous fera approcher les records mondiaux de chaleur. Il faut évoquer cela avec votre médecin au cours de la consultation médicale qui s'impose avant tout séjour en Ethiopie.

L'Ethiopie est un pays relativement sur. On peut voyager sans risque particulier en respectant deux règles de base valables partout :

- pas de signe extérieur de richesse, pas de provocation.

- s'informer et prévenir avant de partir quelque part.

Le danger vient surtout de la route, à cause du tchat, de la vitesse inadaptée et de l'inconscience de certains conducteurs. Rouler uniquement de jour et ne pas utiliser les transports en commun.

Evitez les sujets politiques et ethniques pendant votre voyage. Ce n'est pas le bon moment.

Faites toujours attention à vos portefeuilles, appareils photos, smartphones, etc. Ne laissez rien dans vos poches mais gardez les plutôt dans un petit sac fermé, porté devant vous.

Les groupes de voyageurs peuvent attirer les pickpockets. Ils agissent souvent à plusieurs. D'un côté, un grand patibulaire vous aborde, éveille votre méfiance et capte votre attention. De l'autre côté un gamin vous fait les poches.

Pas d'or. Ne montrez jamais de bracelet, de collier ou de médaille en or. Vous risquez un vol à l'arraché, qui peut être brutal.

Je vous invite à consulter les conseils aux voyageurs en Ethiopie, régulièrement actualisés par le consulat de France à Addis Abeba.

Consultez votre médecin avant de partir pour vérifier vos vaccinations, les traitements à prendre (anti-paludéen), votre capacité à la marche en altitude (entre 2000 et 4000 m) et votre résistance aux chaleurs extrêmes en cas de séjour au Danakil.

D'autre part, il est nécessaire d'amener tous les médicaments qui vous sont nécessaires, car les pharmacies éthiopiennes sont mal approvisionnées.

Les désagréments gastriques et intestinaux sont fréquents, pour ne pas dire systématiques. Votre médecin vous prescrira les médicaments adaptés.

Il convient de toujours utiliser de l'eau minérale en bouteille capsulée, même pour se laver les dents. On la trouve facilement et partout.

Au restaurant ou au café, boire à la bouteille ou bien essuyer les verres, pas toujours secs, avant de vous en servir.

Attention aux jus de fruits servis dans certains hôtels : ils sont faits avec de la poudre et de l'eau locale, pas toujours bouillie. C'est notamment le cas au Yordanos hotel de Makele et au Sunnyside de Kombolcha (voir hôtels).

Renoncez aux crudités, laitages, glaces, glaçons et aux boissons trop froides.

Ne pas se ronger les ongles.

Pour voyager à travers le pays en un temps limité et découvrir la vraie Ethiopie, il vous faut un véhicule adapté et un guide expérimenté. Le pays est montagneux et généralement le hors piste se fait à pied.

Les 4X4 ne sont plus indispensables, sauf pour le hors piste au sud du pays (vallée de l'Omo) et pour accéder à certains monastères au nord. Un 4X4 peut accueillir jusqu'à 4 passagers en plus du chauffeur.

Au nord, il existe d'autres solutions pour faire la route historique :

- Des minibus 4X4 Toyota spécialement aménagés pour voyager en allongeant ses jambes. Ils peuvent accueillir confortablement 7 passagers.

- Des bus Coaster Toyota pour des groupes plus importants. Ils peuvent accueillir confortablement jusqu'à 15 passagers.

- L'avion pour gagner du temps et supprimer du temps de route, vers Lalibela, Bahar Dar, Gondar, Axoum, Mekele, Arba Minch et Dire Dawa (Harar). Il est souvent intégré à un circuit par la route. Votre chauffeur/guide vous attend sur place à l'aéroport ou bien nos agents et guides locaux vous prennent en charge.

Lors des vols intérieurs, le poids des bagages est limité à 20 kg en soute et 5 kg en cabine.

L'Ethiopie a vécu longtemps hors du monde et hors du temps, et c'est encore le cas dans les campagnes. C'est ce qui fait son charme et c'est pour cela que vous allez la visiter.

Il faut donc accepter que l'hôtellerie soit encore loin des standards occidentaux ou asiatiques. Les salles de bains, l'électricité, la literie ne sont pas au niveau, l'entretien ne suit pas.

Le service, au sens où nous l'entendons, n'est pas dans la culture des Ethiopiens. C'est assez déroutant mais cela ne les empêche pas d'être le plus souvent charmants.

Les puces sont inoffensives, mais les piqûres grattent après 24 ou 36 heures. Un répulsif et un anti-démangeaisons peuvent s'avérer utiles.

Vous pouvez aussi suivre deux précautions simples : en visitant les églises, conservez vos chaussettes, ce qui est tout à fait admis ; prenez un drap de couchage en toile ou en soie pour vous protéger la nuit.

Lorsque vous visitez des huttes, ne vous asseyez pas sur les peaux de chèvres que l'on vous propose. Les puces vous y attendent, quoi qu'en disent vos hôtes qui eux sont immunisés.

Les hôtels n'ont pas tous des moustiquaires. Un anti-moustique électrique peut s'avérer précieux. Araignées et cafards s'invitent parfois dans les salles de bains, indifférents au standing de l'hôtel.

Elles s'effectuent pieds nus (ou en chaussettes), jambes et épaules couvertes, tête nue pour les hommes. Ce sont des lieux de culte et il convient de garder une certaine discrétion. Rien d'autre que du bon sens.

Prenez une bonne lampe électrique pour bien les admirer car elles sont peu éclairées.

Il est possible de changer des euros ou des dollars US en arrivant à l'aéroport, dans une certaine limite, mais avec un taux normal. Autrement les banques et les hôtels les changent facilement dans toutes les villes.

Attention, les banques ne changent aucune autre monnaie, ni les francs djiboutiens, ni les francs suisses, ni les dollars canadiens, ni même la livre sterling.

A Addis Abeba, je recommande d'aller au Hilton. Il y a une banque dans la galerie, à côté de l'espace café. On peut y changer des devises sans bousculade et sans attirer tous les regards.

Vous pouvez aussi retirer de l'argent par carte Visa ou Mastercard, en birrs uniquement, dans les Dashen Bank des différentes villes et dans certains hôtels d'Addis Abeba.

Les travellers cheques ne sont acceptés quasiment nulle part.

220 V. Le format des prises est maintenant standardisé mais il réserve parfois des surprises. Un adaptateur peut s'avérer précieux. Je vous le fournirai, si vous le souhaitez.

Les hôtels ont souvent une seule prise en état par chambre. Une multiprise vous aidera à recharger vos différentes batteries.

Comme le courant peut être coupé sans préavis, pensez à recharger dés que vous le pouvez.

Vous serez sollicités pendant votre voyage (argent, bouteilles vides, stylos, chaussures, livres scolaires, ballons, etc.). Il est facile pour nous de répondre à ces demandes en croyant être utiles.

Il faut cependant garder à l'esprit 2 points :

- cette attitude n'existait pas il y a quelques années, c'est le tourisme qui l'a développée. Elle est inexistante dans les zones non touristiques. On transforme les gens à qui l'on donne en mendiants systématiques. L'enfance et le handicap sont parfois exploités dans ce but.

- ce qu'on vous demande sera revendu. Il est plus facile pour un enfant de se faire offrir un livre scolaire que de l'argent. Mais le but est le même car le livre sera revendu au marchand. Dans la plupart des cas, cela ne profite même pas à l'enfant.

Naturellement, cela ne doit pas freiner vos élans de générosité. Il est simplement préférable de les canaliser vers les écoles, orphelinats, ONG ou toute structure qui connait les véritables besoins de la population et fera le meilleur usage de vos dons.

Un bakchich est attendu par tous les intervenants de votre voyage. C'est une expression de satisfaction pour les personnes qui vous ont assisté, une façon formelle de dire "merci".

Même si ce n'est pas habituel pour vous, le bakchich ne doit pas être gênant. C'est une coutume ancestrale, appelée pudiquement shai (thé). Depuis l'ouverture au tourisme, le terme le plus employé est "tip".

C'est aussi l'une des manières les plus directes d'avoir un impact économique positif sur les communautés. Cela peut avoir une importance considérable pour les personnes qui interviennent pendant votre voyage en éthiopie.

C'est particulièrement vrai pour les muletiers des monts Simien, qui travaillent par rotation et n'ont qu'une fois par an la chance d'en bénéficier. On peut imaginer leur déception quand le "tip" ne vient pas.

Le bakchich n'est pas une obligation. Certains ne réclameront rien, par timidité. D'autres seront bien plus explicites. La meilleure façon de le donner est de le préparer à l'avance et de ne pas tergiverser.

Le montant escompté est de 50 ETB (2€) pour une visite de marché ou une excursion d'une demi-journée. 100 ETB pour une journée complète. 10 ETB par bagage porté dans les hôtels et aéroports.

Pour un groupe de voyageurs, il faut prévoir davantage, sauf pour les familles, qui sont assimilées à une seule personne. Rien n'empêche d'aider plus. Ou moins, si vous n'êtes pas satisfaits du service.

Nous vous donnerons un montant indicatif pour votre voyage, il ne grévera pas votre budget. Le remerciement au chauffeur et au guide de votre voyage est classique. Il correspond à ce que vous avez l'habitude de donner ailleurs.

Pour bien profiter de son voyage, il faut vivre au rythme du soleil, comme les éthiopiens.

Il y a deux bonnes raisons à cela : l'Ethiopie est magique au lever du jour et il ne se passe plus rien une fois la nuit tombée.

Il faut aussi prendre une marge de sécurité sur les temps de route. Ils sont imprévisibles et changent d'un mois à l'autre.

Conduire de nuit pour rattraper un retard, en montagne, sans signalisation, est vraiment une mauvaise idée. C'est la nuit que la route est dangereuse. Mieux vaut s'arrêter dans un petit hôtel local, que votre guide choisira, et repartir à l'aube.

Parmi vos affaires de voyage classiques, voici quelques conseils pragmatiques qui vous sembleront évidents ou dérisoires, mais se révèlent souvent utiles.

Un vêtement chaud et un coupe-vent. Les voyageurs débarquant à 6 heures du matin en chemisette comprennent vite le problème. Addis Abeba est à 2400 mètres d'altitude.

Des boules quiès ou un équivalent. Les samedis et veilles de fête, les églises diffusent des prières toute la nuit par haut-parleur.

Une lampe électrique, pour bien visiter les églises et parce que les coupures de courant sont fréquentes.

Un foulard pour se protéger de la poussière sur la route, si celle-ci vous incommode. Sur les pistes, les véhicules (bus ou camions) soulèvent une poussière considérable, qui peut s'avérer gênante quand on les croise.

Une protection solaire et un tube contre les gerçures des lèvres. N'oubliez pas que vous êtes en altitude dans la partie nord.

Un rouleau de papier toilette. Ce n'est pas une denrée rare mais il suffit d'une seule fois... De plus, les embarras digestifs peuvent impliquer des arrêts d'urgence.

Une moustiquaire. Les hôtels en sont normalement équipés mais, dans la pratique, certaines chambres n'en ont pas. Elles peuvent aussi être en mauvais état.

Un répulsif contre les puces et/ou un anti-démangeaisons.

Un "sac à viande" en toile ou en soie. Pour s'isoler et gagner 1 ou 2 degrés la nuit. Une taie d'oreiller. Un fil dentaire.

Des en-cas pour le pique-nique. Hors d'Addis Abeba, on trouve du pain, des oeufs, des fruits et légumes. C'est un peu juste et ça mérite d'être agrémenté de quelques spécialités de chez vous.


Par contre, ne sont pas indispensables :

Un sac de couchage, si vous n'avez pas prévu de camper dans les monts Simien ou Balé. Si c'est le cas, il faut le prendre bien chaud.

Les pastilles pour purifier l'eau. On trouve partout de l'excellente eau de source en bouteilles.

Des chaussures de montagne. De bonnes chaussures de marche suffisent.

Une dizaine de polaires. Inutile de vous encombrer de trop d'affaires chaudes, ce n'est quand même pas le grand nord canadien. Sur un séjour prolongé, ce sont les vêtements légers qui manquent le plus.

Le visa éthiopien s'obtient rapidement, à toute heure du jour ou de la nuit, à l'aéroport international d'Addis Abeba.

Vous n'avez besoin que de votre passeport, valable 6 mois après la fin de votre séjour et du nom de votre premier hôtel.

Depuis le 8 décembre 2014, le visa coûte 50 USD ou l'équivalent en euros.

Essayez d'être dans les premiers au bureau pour gagner du temps. S'il y a 50 personnes devant vous, cela fait une heure d'attente.

Il est aussi possible d'obtenir un e-visa chez vous en 3 jours. Il y a un guichet dédié à l'arrivée pour le faire valider. C'est nettement plus rapide. Attention : il est nécessaire de garder votre document électronique pendant toute la durée de votre séjour, même si votre passeport a été tamponné.

Notre idée du voyage est le respect de toute personne rencontrée, quelle qu'elle soit.

L'exploitation des personnes locales, vulnérables, particulièrement l'exploitation sexuelle, est totalement contraire à notre philosophie.

Elle n'est pas acceptée par l'agence Ethio Guzo qui met aussitôt fin au voyage.

Les drogues sont illégales en Ethiopie, notamment le cannabis. Elles ne sont pas acceptées au cours d'un voyage avec l'agence Ethio Guzo.

La justice éthiopienne est particulièrement sévère à ce sujet. La possession ou l'utilisation de drogue met non seulement l'utilisateur en danger mais également le reste du groupe.

Rien n'est recyclé, rien n'est éliminé, tout s'intègre à l'environnement. Il faut donc minimiser son impact en remportant avec soi piles usagées, sacs en plastique, tubes, aérosols et tout ce qui ne se dégrade pas naturellement.

Si vous voyagez avec nous, vous pourrez participer à notre opération de recyclage des piles. L'idée est simple : recycler les piles usagées d'Ethiopie dans les pays occidentaux, avec votre aide.

Ce sont les plus pauvres qui ramassent les piles. Voyage éthiopien les achète. Elles partent en petits sachets avec les voyageurs, qui les déposent dans les bornes de recyclage de leur pays.

L'artisanat éthiopien est superbe. Nous vous recommandons notamment :

- les fameuses croix éthiopiennes. Cet art traditionnel est passionnant. L'authentique a presque disparu et nous essayons de le maintenir. Découvrez notre sélection.

- la vannerie à Harar et au mercato d'Addis Abeba.

- la poterie dans la région Amhara et à l'atelier des femmes de Ketchene, dans le quartier Gulele d'Addis.

- les tissages colorés chez les Dorzé et dans le quartier Shiromeda d'Addis.

- la peinture religieuse ou moderne, sur papier, toile ou parchemin. Plusieurs expositions et galeries intéressantes, notamment dans les hôtels.

Nous serons heureux d'en parler avec vous.